Identification des facteurs de risques des teignes du cuir chevelu chez l’enfant Cas diagnostiqués à l’IPA de 2020 à 2024 Etude cas témoin.

Abstract

Les teignes du cuir chevelu sont des infections fongiques fréquentes, surtout chez les enfants. Elles sont dues à des dermatophytes qui sont des champignons filamenteux kératinophiles et kératinolytiques, les plus courants appartiennent aux genres Microsporum et Trichophyton. Ces teignes sont contagieuses, elles peuvent être transmises d'une personne à une autre (anthropophiles) ou par contact direct avec des animaux infectés (zoophiles) ou par le sol contaminé (géophiles). Généralement, ces infections se manifestent par l'apparition de plaques d'alopécies squameuses de quelques mm à quelques cm de diamètre, peu ou pas inflammatoires ou franchement inflammatoires et suppuratives. Ces teignes sont associées à plusieurs facteurs de risque, tels que, la présence d'animaux de compagnie dans l'entourage, le contact direct avec des personnes infectées, le sexe et l'âge, en effet ces infections touchent plus fréquemment les enfants d’âge scolaires et préscolaires et disparaissent généralement à la puberté. Ce travail nous a permis d’identifier ces facteurs de risque chez les enfants âgés de 15 ans et moins diagnostiquées au niveau du laboratoire de Mycologie à l’Institut Pasteur d’Algérie. Il s’agit d’une étude rétrospective analytique de type cas témoins allant de janvier 2020 au mois de février 2024. Au total, 591 patients ont été étudiés (302 cas et 289 témoins). On a réalisé une régression logistique binaire avec le logiciel R et les résultats ont montré que les facteurs significativement associés ces teignes étaient le sexe masculin avec un taux de 52.3% (n= 309) par rapport à 47.7% (n=282) pour le sexe féminin, (OR= 2.72 (IC à 95 % 1.95-3.80, p<0.001), les Cas semblable dans l’entourage ( OR= 2.29, IC à 95 % 1.52-3.50, p<0.001), l’ancienneté de l’infection (OR=5.25, IC à 95 % 2.70-11.05, p<0.001), présence d’animaux (OR=3.47 IC à 95 % 1.77-6.96, p<0.001) en particulier les chats avec (OR=4.15, IC à 95 % 2.89-6.03, p<0.001). Par cette étude, nous avons mis en évidence plusieurs facteurs de risque associés à cette pathologie, d'autres facteurs peuvent également être identifiés, ce qui souligne la nécessité de mener des études plus approfondies et sur une population plus représentative. Cela permettra d’approfondir notre connaissance de la pathologie et améliorer les stratégies de prévention et de prise en charge.