Rôle de l’extrait brut du romarin dans l’atténuation des dommages radio-induits de l’ADN au sein d’une lignée cellulaire normale.

Abstract

La radiothérapie est la modalité la plus courante de traitement du cancer. L’exposition des organes ou des tissus sains aux rayonnements ionisants pendant le traitement peut entraîner différents effets indésirables. Les tissus normaux doivent être protégés contre les lésions dues aux radiations. Par conséquent, le rôle des composés radio-protecteurs est crucial pour l’optimisation de la radiothérapie Dans ce contexte, nous avons étudié le rôle de l’extrait brut des feuilles de romarin Rosmarinus officinalis, riche en molécules bioactives, en tant que radioprotecteur sur la lignée cellulaire Vero. L’activité cytotoxique et le potentiel radio protecteur de l’extrait brut de romarin (EBR) sur les Vero irradiées aux rayonnements gamma ont été évalués par le test colorimétrique MTT. Les tests effectués sur les cellules avec l'EBR ont révélé une absence de cytoxicité quelque soit la durée d’incubation (24h et 48h). Cela confirme l’innocuité de l'EBR sur la lignée cellulaire Vero. De plus, un traitement combiné associant l’EBR et l’irradiation gamma augmentait significativement la survie cellulaire, en particulier à une concentration de 1 mg/ml. L’analyse de l’apoptose radio-induite par cytométrie en flux, a montré un niveau élevé d'apoptose (81,1%) dans les cellules irradiées non traitées. La présence de l’EBR a significativement diminué le pourcentage d'apoptose détecté dont le pourcentage est de 6,4%. La technique de l'immunofluorescence permet de détecter les dommages à l'ADN, en observant les γ-H2AX liés aux cassures double-brin (CDB). Le traitement préalable avec l'EBR a conduit à des réductions significatives de ces derniers. Ces résultats indiquent que l'extrait brut de romarin pourrait offrir une perspective thérapeutique prometteuse en tant que radioprotecteur.